C’est une bonne façon de se faire remarquer. Yannis Mbombo marque à chaque fois pour ses grandes premières. L’AJ Auxerre, le club qui l’a accueilli en prêt dans les dernières minutes du mercato estival, est la dernière équipe à en avoir profité. C’était le 1er septembre, et le jeune Belge inscrivait les deux buts d’un succès assez inattendu (2-1). « Pour mon premier match en pro, j’avais marqué avec le Standard en Ligue Europa contre Elfsborg (1-3). Et juste avant d’être prêté à Auxerre, j’avais marqué en championnat belge pour ma première titularisation, face à Courtrai (3-2, le 2 août), et en Ligue des Champions contre le Panathinaïkos Athènes (1-0, le 5 août) », s’amuse-t-il.
Florent Ibenge, le sélectionneur de la RDC, a approché récemment le jeune bruxellois. « Il a l’air très intéressé, il sait qu’il a une chance de découvrir très vite le niveau international », dit Jean-Luc Vannuchi, l’entraîneur auxerrois. Et Mbombo, qui a déjà joué pour la Belgique (moins de 17, 18 et 19 ans) n’ignore rien de la richesse du secteur offensif des Diables Rouges (Hazard, Origi, Lukaku, Benteke, Mertens… « Quand on voit la concurrence, j’ai tendance à croire que ce sera difficile pour moi… Et je vous avoue que la perspective de jouer pour la RDC me tente. Je connais le pays. Mes parents me laisseront faire mon choix. Je me laisse un peu de délai, car je dois avant tout être performant avec mon club. Mais jouer pour les Léopards, ça me plairait bien… »
Exil liégeois
Mbombo est né à Bruxelles, dans le quartier d’Evere, où vit une forte communauté congolaise, mais c’est à Liège qu’il s’est vite exilé, en rejoignant l’Académie Robert Louis-Dreyfus, le centre de formation du Standard, un des meilleurs clubs belges. « Je jouais au foot à Bruxelles, mais il était préférable que je m’en éloigne, parce que c’est une capitale avec des tentations pas vraiment compatibles avec le foot, si on espère y faire carrière. Liège, c’est beaucoup plus calme. »
Dans la cité wallonne, Mbombo poursuit sa formation en équipe réserve et signe son premier contrat professionnel en novembre 2013, un mois avant son premier but face à Elfsborg. Comme n’importe quel joueur, j’aurais aimé rester dans mon club formateur. Mais on m’a fait comprendre que ce serait peut-être mieux que je sois prêté, pour avoir du temps de jeu. Et Auxerre s’est manifesté… »