Tango Four a marqué son temps en permettant à cette équipe d’arracher une place parmi les quatre clubs congolais qui prennent part aux compétions africaines. Après une entrée ratée face à Astres de Douala, le dirigeant vert et noir avait surement des leçons qui ont permis à l’équipe de procéder à certaines mutations. C’est, par exemple, le cas de l’arrivée d’Aboubakar Ouattara qui avait fait appel à quelques expatriés tels que Nelson Lukong et Momo. Une manière de démontrer qu’à l’instar de TP Mazembe, les Kinois peuvent aussi faire-mieux sur le plan continental. Bien avant le début de la saison, les Dauphins noirs se sont mis aux verts dans un centre sportif de Douala sous la conduite du coach Ouattara. V Club avait alors réalisé une bonne campagne africaine étant donné qu’il était passé à deux doigts des demi-finales de la deuxième compétition majeure du continent. Les Moscovites gardent encore un autre point positif du général Tango Four. C’est leur brillante victoire sur les Corbeaux lushois au stade Kibasa Maliba lors du championnat de la LINAFOOT en 2008. Une victoire exceptionnelle de V Club.
Domination sur les Immaculés
Les Moscovites n’oublieront pas le sacre de leur club à la LINAFOOT en 2010 sous la conduite du tandem Raoul et Futila. Il en est de même de l’ascendance prise sur les Immaculés sur le plan national et local. Au cours des trois saisons qui se sont suivies, DCMP a eu du mal à prendre le dessus sur le team vert et noir. Les sportifs avérés ont apprécié le comportement du président de coordination qui ne profite pas de ses hautes fonctions militaires pour prendre certaines mesures lorsque rien ne marche pas. Les Moscovites demeurent très reconnaissants à l’égard de leur président. En sourdine, certains supporters indiquent tout bas qu’il y a un disfonctionnement au sein de la grande famille de vert-noir. Ils dénoncent le problème lié au traitement réservé aux entraineurs. Selon le secrétariat du club, le comité Amisi fait signer aux coachs un contrat d’objectivité. En cas de contreperformances, l’entraineur est remercié même en pleine saison. Depuis lors, V Club a connu la succession de plusieurs entraîneurs. Les férus du ballon rond se posent la question de savoir ce qui est à la base de cette situation alors que Ouattara avait un programme ambitieux à long terme. Par la suite, c’est Chris O’Lounghlin qui s’est vu confier le poste de patron du staff technique. L’Irlandais était en bonne posture, mais des manœuvres dilatoires ont été créées par l’entourage du général. Joseph Mukeba était alors désigné par le staff dirigeant pour conduire l’équipe en Angola. Malheureusement, les Dauphins noirs avaient courbé l’échine (0-1) devant leur adversaire et ont été éliminés. Engagé à nouveau dans la campagne africaine, V.CLUB a recouru à l’expertise de Raoul Shungu qui sera secondé par Magloire Futila. Malgré le succès récolté au championnat national, ces deux coaches seront remerciés à la fin de la saison. Le belge Luc Eymaël viendra à son tour prendre la direction du staff technique. Mais, très vite, il sera converti en directeur technique après avoir réalisé une victoire face à DCMP (2-1). Chris sera à nouveau rappelé, mais pour être remercié à la fin de la saison pour avoir raté le sacre en dernière journée de la LINAFOOT face à Don Bosco. Au cours de la saison sportive qui tire vers sa fin, Amisi et ses complices ont, une fois de plus, fait appel à Raoul Shungu avant de solliciter les services de Dénis Goavec.
Mauvais entourage
A l’instar d’Ouattara, Goavec n’avait pas sa langue en poche. Il dénonçait tout disfonctionnement au sein du club. Après le fiasco en Ligue des champions, Goavec a regagné sa France natale. Ce technicien ne serait pour rien dans l’élimination de V Club. L’opinion se souvient que lors de la préparation des amis de Patou Ebunga à Rio de Janeiro pendant 45 jours, le coach avait eu ses à deux semaines avant de regagner le pays. Au retour, sans complaisance, Goavec n’avait pas apprécié le lieu de la mise aux verts. Présentement, c’est Shungu qui est aux commandes. Là où le bât blesse encore, c’est le manque de la mise en place d’une politique sportive ambitieuse pour réaliser des résultats escomptés aux différentes compétitions auxquelles prennent part les ‘‘Bana mbongo’’ à l’instar de TP Mazembe. Comment expliquer que le comité Amisi aurait donné une grosse enveloppe pour la production du concert sportif, soldé en queue de poisson. Certaines sources le cachet serait d’USD 40 000. Les Moscovites ne digèrent pas l’acquisition de deux Brésiliens pour renforcer leur ossature de base. Après leur arrivée à Kinshasa, les Brésiliens ont eu du mal à s’adapter. Ils étaient obligés de regagner leur pays d’origine. Certains Moscovites reprochent à Amisi de se faire entourer des hommes qui ne seraient pas à la hauteur de diriger leur club. C’est le cas d’Emmanuel Tshisekedi, président de la section football. Tshisekedi a démontré ses limites lors du match livré face à ASO Chlief d’Algérie en l’absence de numéro un de l’équipe.
Les professionnels des médias ne sont épargnés dans la mesure où la mise de la direction de communication dirigée par Willy Mboku Tshiaba, tout est verrouillé. Avec tous ces inconvénients, il serait difficile à V Club d’exceller dans les différentes compétitions dont il prend part. Gabriel Amisi est appelé à rectifier le tir pour apporter un souffle nouveau dans V Club tout en mettant les hommes qu’il faut à la place qu’il faut.