RDC: les décideurs appelés à faire signer des contrats aux techniciens nationaux 

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Tout récemment, le ministère des Sports et Loisirs, a annoncé la signature imminente du contrat du sélectionneur principal des Léopards A, en l’occurrence Otis Ngoma Nkondi. 

Bénéficier de cette faveur

Une nouvelle vivement saluée par les amoureux du ballon rond congolais dans la mesure où les responsables du football sont désintéressés sur la signature de contrat des techniciens congolais. Cette signature de contrat, est un signal fort pour les techniciens qui ont du mal à bénéficier de cette faveur. Malgré, les loyaux services rendus par les fils du pays, aucun décideur ne songe à faire en sorte qu’ils puissent être liés par un contrat avec le gouvernement congolais. C’est le bénévolat et les décideurs sont souvent exigeants sur les résultats.

De l’avis des observateurs, c’est vraiment un paradoxe. Les moyens ne suivent pas, mais on exige des résultats. En dépit de cette négligence notoire de la part des dirigeants, quelques techniciens congolais ont démontré qu’ils étaient en mesure de réaliser des prouesses. Et la fin, c’est toute la nation qui gagne!

Sans moyens conséquents

Par ailleurs, en 1998, lors de la phase finale de la CAN disputée au pays des hommes intègres, les Léopards alors les Simba conduits par feu Louis Watunda dit ” Prof” ont fini la compétition en troisième position, synonyme de médaille de bronze. Sans moyens conséquents, les Congolais avaient réalisé une compétition exceptionnelle. Il faudra noter que le staff technique était composé essentiellement des techniciens congolais. Les CAN se sont suivies, mais les Léopards conduits pour la circonstance par des techniciens européens, étaient incapables de faire mieux. Le pays des Léopards n’était même pas en mesure d’aller plus loin. C’était l’élimination après la phase des poules ou les quarts de finale. L’opinion se souvient aussi de quelques rendez-vous manqués sur le plan continental. Les moyens financiers ne manquaient pas, fort malheureusement, les résultats ne suivaient pas.

Le fusil d’épaule

Malgré tous ces mauvais résultats, les décideurs ne changeaient pas le fusil d’épaule. Il a fallu attendre 2015, pour que la RDC retrouve le podium. C’était grâce à l’expertise de Florent Ibenge, un autre technicien congolais. Ce dernier était le coach le moins rémunéré du continent. Son revenu mensuel était fixé à 18.000 $. Il convient de rappeler que Florent Ibenge passait plusieurs mois sans pour autant percevoir son salaire. À son époque, la RDC n’avait brillé par son absence à la phase finale de la CAN. Il aurait dû être exceptionnel, s’il était parvenu à qualifier la RDC à la Coupe du monde 2018. Il était presque à la porte, mais c’est la Tunisie qui s’est distinguée à l’issue des éliminatoires. Rappelons que les deux CHAN remportés par la RDC en 2009 et 2016, ont été les œuvres de deux techniciens congolais, à savoir Santos Muntibile et Florent Ibenge.

Esprit bénévolat

Point n’est besoin de rappeler les conditions de préparation, surtout en 2009. Si les techniciens congolais ont réussi là où les blancs ont échoué, les dirigeants du football congolais sont invités à bannir “l’esprit de bénévolat”. Les techniciens congolais méritent aussi mieux. Sous d’autres cieux, l’expertise des fils du pays ne sont ni étouffés ni négligés.

La Rédaction

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