La confédération Africaine de football a dernièrement procédé au tirage au sort de la 30ème coupe d’Afrique des nations Guinée Équatoriale 2015. Quelle lecture faites-vous de ce tirage au sort?
C’est un tirage au sort qui a été bien fait. Comme c’est le sort, on ne peut pas incriminer qui que ce soit. C’est le sort qui a joué. Comme on dit ‘’Delenda Cartago est’’ le sort est jeté, il est là. Disons qu’il n’est pas au-dessus et qu’il n’est pas non plus en dessous de nos attentes ou nos capacités.
Pensez-vous que la RDC pourra sortir la tête dans ce groupe ?
S’agissant de la RDC moi j’ai une image. Vous savez quand quelqu’un se regarde dans le miroir, il ne faut pas d’emblée accuser le miroir de la malpropreté. Il faut commencer par regarder soi-même son visage si ce n’est pas son visage qui est mal propre. C’est ça la RDC face à toutes ces choses. Il faut pas accuser, il n’est pas redouter. Le grand problème que nous avons c’est en rapport avec certains principes de la gestion modernes des entreprises et des projets. Le management moderne exige qu’il y ait la conception des projets, la programmation, la planification et le contrôle. Nous devons toujours nous regardez face à ces principes-là. Mais lorsque nous n’avons pas accompli ces choses, nous ne pouvons pas espérer au succès. Le succès est la combinaison de plusieurs facteurs et lorsqu’un facteur manque, ça fait défaut. Voici un de plus grand facteur qui manque, c’est l’entraineur lui-même. Florent Ibenge est un digne fils, il a fait à moindre frais et peut être pour rien que d’autres qui ont eu des millions n’ont pas fait. Alors il fallait corriger toutes ces choses. Il nous a permis d’aller pour la deuxième fois successivement à la CAN. Il peut nous permettre encore de présenter encore une bonne image si nous le mettons dans des bonnes conditions professionnalisme. C’est un entraineur professionnel, qualifié qui mérite. Deuxièmement c’est la programmation, regardez, on devrait d’ailleurs avoir des stimulations, ailleurs au cas où nous serions qualifiés que ferions-nous parce que la CAN a ses exigences, encore que nous avons eu la chance de tomber dans un créneau qui est bon pour nous, nous avons eu la chance d’avoir encore la compétition dans les jambes, nous avons des enfants qui jouent dans des championnats huppés en Europe. Nous pouvons faire une bonne CAN. Parce que notre mal que nous allons toujours dans les compétitions sans la compétition dans les jambes. Le championnat de la LINAFOOT est en court, les différents championnats locaux sont en cours, on est en mesure de sélectionner des joueurs qui sont au top et qui peuvent nous représenter valablement à la coupe d’Afrique de nations. Troisièmement, c’est l’argent, le mal éternel, nous espérons qu’en cette fin d’exercice budgétaire, que l’Etat prenne ses responsabilités pour éviter que des improvisations viennent s’afficher. Maintenant, c’est la sélection même. Pour le moment, Ibenge a de bons choix. Mais il a encore devant lui toute une panoplie des gars sur qui il doit compter, mais c’est le temps qui lui fera défaut. La base est assez large, il peut compter sur le championnat de la LINAFOOT, le championnat local qui est assez solide, et avoir aussi les expatriés, triés des gens qui sont disponibles pour nous représenter valablement.
Comment réagissez-vous sur le fait que Florent Ibenge lui-même réduit Les Léopards à la 4ème position où elle est logée dans le groupe B.
Ibenge est un garçon très réaliste, très mesuré dans son langage, j’insiste sur sa qualité essentiel que relève avec lui-même, il n’est pas vendeur des vents, parce qu’il y a des gens qui viennent et après quand ça ne vas pas il commence à chercher des boucs émissaires. Ibenge est honnête avec lui-même. En bon sportif, il sait apprécier l’adversaire, c’est ce qu’il a fait. En réalité ce qu’il a dit est vrai. Parce que quand vous prenez des adversaires comme la Zambie, la Tunisie et même le Cap vert petit poucet, actuellement, il n’y a plus des petites équipes. Vous ne pouvez pas sous-estimer les gens qui ont le même niveau du football que vous, les mêmes conditions que vous. La Tunisie qui a bon championnat, le Cap vert qui a des bons joueurs en Europe avec une bonne équipe collective avec des jeunes avec un bon entraineur, et c’est pour cela que Florent l’a reconnu. Je crois qu’un monsieur qui raisonne de cette manière est capable de prouver parce que si vous commencez par voir trop grand, vous serez remis dans des petits sujets. Il est modeste, mesurer et humble. Cela ne réduit en rien sa détermination.
Nous sommes en face d’une équipe de la RDC assez jeune pour jouer la CAN. Pensez-vous qu’elle pourra faire face à des grandes nations du football à l’instar de la Tunisie?
Mais quand est-ce qu’elle peut acquérir l’expérience. N’est-ce pas en jouant et en se mesurant avec d’autres équipes grandes équipes de sa trempe. Il est question d’ambition et Ibenge est un visionnaire. Je crois que ce qu’il est en train de faire, c’est construire l’équipe, et le résultat, vous ne l’aurez peut-être pas aujourd’hui mais demain. Nous avons travaillé pendant combien de temps avec ces joueurs expérimentés. Quelle a été le résultat. J’ai toujours dit qu’il ne faut pas sélectionner des cartes de visites. Un joueur est sélectionné en fonction de son objectif. Il doit prendre les meilleures du moment. Ce que je conseil, c’est faire juste un petit renforcement. Il ne doit pas faire partir tous les anciens, car il y en a ceux qui sont encore indispensables parce qu’ils doivent accompagner les plus jeunes pour aller loin, mais ne pas modifier toute l’équipe qu’il a déjà constituée. Car, si ça ne peut pas porter bonheur pour cette CAN, peut-être pour 2017 ou 2019.