Bientôt (juin 2013), il sera tenue dans un lieu non encore révélé, les Assemblées Générales Ordinaires et élective du comité exécutif de la Fédération Congolaise de Football (FECOFA).
Pour prévenir le pire auquel les dirigeants actuels de la FECOFA ont habitué tout le monde (tripatouillage des textes en leur faveur, non présentation de bilan et programme d’action, verrouillage du système électorale, déplacement intempestif des lieux de tenue des élections, corruption, musellement ou intimidation des membres électeurs des assemblées nationales, non respect des textes légaux et règlementaires en la matière), un groupe des cadres sportifs et notables du football de notre pays, conscient de ses responsabilités devant Dieu, les hommes et l’histoire, a initié la pétition ci-après, à l’effet d’arrêter ce qu’il convient d’appeler la prise en otage du football congolais par un petit groupe de ceux qui le conduisent lentement mais surement à sa disparition du concert des nations. En effet, le football en RDC poursuit sa descente aux enfers à cause de l’incompétence et de l’inconséquence du comité présentement à la direction de la Fédération Congolaise de football association (FECOFA). Les textes en vigueur, même ceux signés par ses propres membres, sont systématiquement violés puisqu’ignorés pour laisser prévaloir leurs humeurs et leurs fantasmes. Comme s’ils avaient des œillères, ils continuent à se vanter des résultats que le commun des sportifs ne trouve pourtant pas conformes aux talents des joueurs qui ont toujours émergé par-ci par là, depuis l’époque coloniale.
La 87ème position occupée par la RDC au lendemain de la phase finale de la coupe d’Afrique des Nations Afrique Sud 2013, et dont elle vient de descendre de 4 places, avait fait jaser certains pour avoir quitté la 118ème position où ils l’avaient plongée pour mauvaise gestion. Faut-il rappeler qu’en 2004, à la prise du pouvoir du même comité exécutif de la FECOFA et avant le tour final de la 24ème édition de la CAN, en Tunisie, la RDC était 54ème au classement mondial mensuel de la fédération internationale de football association de football (FIFA) ?
Tout se passe si comme avant l’arrivée du comité exécutif actuel de la FECOFA, rien n’avait existé dans le domaine en RDC. Les difficultés rencontrées dans l’organisation du championnat direct de la ligue nationale de football (LINAFFOT) avec 16 équipes, en 1990 et en 1991, n’ont jamais été prises en compte. En lançant, en 2011, le même championnat avec 14 équipes, son manque de considération a précipité irrémédiablement le football congolais dans un abime qu’on aurait pu éviter avec , simplement, un peu d’attention et d’intelligence, un voyage coutant 22.000$ pour une délégation de 23 personnes alors qu’il faut en effectuer plus ou moins 11 à l’aller et le même nombre au retour. Pire, le droit n’est pas du tout lu dans le bon sens et sa transgression crée des scandales qui ne l’émeuvent pas. Que des forfaits et des résultats tronqués!
Pour dégager sa responsabilité du désastre dont la FECOFA est pourtant l’auteur principal, celle-ci a démis le comité de gestion, élu, de la LINAFOOT, en expliquant, par son président en personne, qu’un ‘‘comité ayant la légitimité électorale a le droit de nommer un comité pour diriger une entité’’, conformément à une disposition qui existerait dans les textes, a-t-il soutenu.
Il a ainsi enfreint l’article 5 des Règlements généraux et sportifs de la FECOFA qui indique que ‘‘toutes décisions de quelque nature qu’elles soient doivent être exclusivement prises sur base des dispositions des règlements Généraux et sportifs, statuts et du Code disciplinaire de la FECOFA, des lois du jeu, des règlements et des statuts de la FIFA ainsi que du Code disciplinaire et autres instructions édictées par les, instances compétentes’’.
L’article 48 des statuts de la FECOFA dispose clairement que « les membres du comité de gestion de gestion ne peuvent être mis en place que par voix d’élection. Ils sont élus poste par poste par l’assemblée générale, au scrutin universel entre les différents candidats, et à vote secret.
D’autre part, sans tirer la moindre leçon du désastreux 17ème championnat de la LINAFOOT, déploré par la plupart des sportifs et même des dirigeants des clubs participants, la formule de 2011-2012 a été incroyable reconduite pour la saison nul doute, son démarrage en février alors que la saison de football en RDC est ouverte officiellement depuis 1er novembre pour se clôturer le 31 aout, et ce, conformément à l’arrêté ministériel signé judicieusement le 20 juin 2005, pendant ainsi 4 mois pour un exercice qui court sur 01 mois.
L’esprit retors a amené les membres du comité exécutif en place de la FECOFA à verrouiller son accès par un mécanisme qui exige probablement, entre autres, à l’alinéa g de l’article 48 des statuts d’avoir « été membre du comité exécutif de la FECOFA, du comité de gestion de » la LINAFOOT, de la ligue de football féminin ou de la ligue nationale de football des jeunes, du comité d’une ligue provinciale ».
Si bizarre que cela puisse paraitre, et contre le bon sens, les fonctions de secrétaire Générale et son adjoint ainsi que celles de trésorier général et son adjoint, ont été supprimées. Le directeur général chargé de diriger le secrétariat général n’a jamais été nommé, depuis l’entrée des statuts du 12 octobre 2007 ; et le président de la FECOFA, seul habilité à proposer la nomination ou la révocation du directeur général ne s’est jamais exécuté. L’impression est que l’homme qui exerce celles du président apparaît avoir à faire à des subordonnées puisqu’en pratique, il contrôle toutes les rênes des opérations.
L’article 47 des statuts donne la composition du comité exécutif de la FECOFA avec un président, six vice-présidents et 6 membres, il n’est donc pas d’application, mutatis mutandis, aux entités subdélégataires qui recourent toujours aux statuts- types de l’arrêté ministériel avec un président, 2 vice-présidents, un secrétaire et son adjoint, un trésorier et 4 membres. Ce dysfonctionnement est l’un des graves maux qui gangrène le football congolais. Il a été fait à desseins dans le but d’être le seul maître du jeu.
Ainsi, les dividendes financiers provenant des matches internationaux ou amicaux organisés lors des journées FIFA avec de droits télés et des espaces vendus à des partenaires sportifs, sont perçus sans contrepartie à l’état qui fournit les titres des voyages et d’autres avantages. Dans la même optique, le contrat ont été conclu avec des entreprises de télécommunication dont les termes ont soigneusement été gardés secrets pour ne pouvoir profiter qu’à deux ou trois personnes, les footballeurs et leurs clubs étant exploités sans le moindre scrupule de la part des signataires.
D’ailleurs, de son côté, le gouvernement central de la RDC par le Premier Ministre a aussi eu à déplorer les faits suivants à charge de la FECOFA dans sa réponse à une lettre su Secrétariat Général de la Confédération Africaine de Football :
-Depuis 2003, elle n’a jamais actualisé ses Règlements Généraux et Sportifs et Code disciplinaire, soit un retard de 10 ans par rapport aux règlements et circulaires y compris ceux contraignants de la FIFA et de la CAF, influant négativement sur l’organisation du football dans notre pays, sans aucune réaction de ses instances sportives internationales.
-Depuis 2005, le Centre technique national issu du Projet Goal de la FIFA est pour lequel le Gouvernement de la RDC a participé par la mise à disposition d’un terrain, est le seul en Afrique à ne pas fonctionner 8 ans après son ouverture par le Président de la FIFA en personne, sans aucune réaction de la part de la CAF et de la FIFA ;
– Depuis 2007, cette association ne propose pas au gouvernement l’application d’une convention de collaboration entre le Ministre en charge des sports en vue de déterminer, clarifier et harmoniser les missions de chaque partie dans le but d’assurer la bonne gouvernance et le développement optimal du football congolais, conformément à la convention standard édicté par la FIFA en date du 29 octobre 2007.
-Depuis 2008, elle n’est pas en mesure de fournir une formule d’organisation stable des compétitions nationales, changeant de système d’organisation chaque saison sportive, sans aucune réaction de la CAF et de la FIFA, alors même que cette dernière amis depuis 2012 un important budget à la disposition des associations membres dans le but de développer les compétitions nationales de football en toute indépendance et autonomie.
-Depuis 2009, elle n’a tenue qu’une seule fois son assemblée Générale (en 2011), en violation flagrante de la loin°004/2001 portant dispositions générales applicables aux associations Sans but lucratif et aux établissements d’utilité publiques, et même des statuts de la FIFA, et de la CAF, sans aucune réaction.
-Depuis 2012, la FECOFA ne s’est pas conformée aux dispositions de la loi n°23/011 du 24 décembre 2011 relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives en RDC.
De tout ce qui précède et tenant compte de nombreux griefs formulés pare le gouvernement de la République à l’endroit de l’actuel Comité Exécutif de la FECOFA pour mauvaise gouvernance et fautes morales à répétition et conformément à la Constitution de la République Démocratique du Congo, notamment en son article 27 qui stipule que : ‘‘Tout congolais a le droit d’adresser individuellement ou collectivement une pétition à l’autorité publique qui y répond dans le trois mois. Nul ne peut faire l’objet d’incrimination, sous forme quelque ce soit, pour avoir pris pareille initiative’’ et en application de la loi n°11/023 du 24 décembre 2011 relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives en RDC,
Nous membres du mouvement sportif de la République Démocratique du Congo, à nos divers titres et fonctions dans la gestion et le soutien du football national, ci-après signataires,
Adressons la présente pétition (à l’intention du Secrétaire Général de la CAF au Caire/ Egypte contre le Comité actuel et particulièrement le Président en fonction de la fédération congolaise de football association (FECOFA) à toutes les instances dirigeantes du football en République Démocratique du Congo et dans le monde, afin qu’en toute conscience, elles puissent, par toutes voies de droit régissant le football, mettre un coup d’arrêt au règne de l’impunité et à la mal gouvernance du football en République Démocratique du Congo.
A la suite de quoi, ensemble avec d’autres filles et fils du pays répondant au profil et aux conditions de bonne moralité requise et qui seront élus dans des conditions démocratiques et transparentes, nous puissions travailler pour remettre notre sport-roi sur les bons rails dans le concert des nations, notre objectif principal.
Fait à Kinshasa, le 11 avril 2013