Patrice Carteron, le sélectionneur démissionnaire du Mali, s’est expliqué hier sur Radio France Internationale et a donc confirmé son engagement avec le TP Mazembe (RD Congo). Toutefois, Carteron précise qu’il est prêt à assurer l’intérim pour les deux prochaines rencontres du Mali.
Tout d’abord, Carteron confirme qu’il est bien le nouvel entraîneur des «Corbeaux» de Mazembe. Revenant sur la surprise au sein de la Fédération Malienne de sa démission, le coach français déclare: «Le choix se fait au moment crucial de la saison où les clubs cherchent souvent un entraîneur. Cela fait plusieurs mois que j’ai l’idée de reprendre un club au quotidien. La vie d’un sélectionneur est complètement différente. (…) J’avais prévu depuis quelque temps de démissionner après les deux matches en juin. J’ai proposé bien évidemment à la Fédération malienne d’assurer ces deux matches en juin parce que j’ai convoqué les joueurs.»
Concernant la fin de non-recevoir imposée par le président de la fédération Hammadoun Kola Cissé, Carteron déclare: «Je comprends que tant que ma démission n’a pas été acceptée, le président de la Fédération malienne considère de manière légale que je suis encore l’entraîneur du Mali. Le but pour moi ce sont les deux matches de juin. S’il faut que je m’occupe de l’équipe sur les deux matches, je le ferai sans aucun souci. Si je peux permettre à cette équipe de rester en tête de son groupe, et puis pourquoi pas de faire encore mieux avec Pathé Diallo en septembre, en Algérie, et dans un deuxième temps si je peux être ici pour la qualification à la Coupe du monde, je serai le premier heureux.(…) Pour moi c’est le bon moment pour partir, le moment où tout va bien, où l’équipe est en place, où il y a une assise, une mentalité, une qualité de jeu affirmée. Pathé Diallo est le plus à même pour maintenir cette capacité, cette qualité de travail. Ce serait formidable pour le Mali que le sélectionneur qui me succède soit celui avec qui on a fait un bon bout de chemin et qui a toutes les compétences pour amener le Mali à la Coupe du monde 2014».
Arrivé en juillet 2012, l’entraîneur français avait signé un contrat de deux ans. Il n’est pas certain que les arguments convainquent du côté des dirigeants maliens, mais à partir du moment où un entraîneur veut partir, il est difficile, si ce n’est impossible, de le garder contre sa volonté.