Jeune Afrique : la pression sur le TP Mazembe est-elle forte avant cette finale ?
Patrice Carteron : Bien sûr, et elle est source de motivation. Le club n’a jamais remporté la Coupe de la confédération. C’est la seule compétition qui lui manque au palmarès continental. Quand je suis arrivé au mois de juin dernier, le club était déjà éliminé de la Ligue des champions et reversé en Coupe de la confédération. J’ai dit qu’il fallait s’inspirer de l’exemple de Chelsea, qui avait gagné la Ligue des champions en 2012. Les Anglais, sortis en phase de poules en 2012-2013, voulaient remporter la Ligue Europa, ce qu’ils ont fait. Le président Moïse Katumbi tient vraiment beaucoup à cette Coupe de la confédération.
Que savez-vous de Sfax, votre adversaire ?
C’est une équipe forte, très complète, qui n’est pas là par hasard. Nous avons profité de notre stage de préparation à Accra (Ghana) pour la visionner en vidéo. La finale aurait eu lieu il y a un mois, je pense que Sfax était plus au point physiquement. Là, j’estime que nous avons comblé notre retard, grâce aux matches de championnat de RDC, de Supercoupe et les rencontres amicales. Ce sera du 50/50.
Le TP Mazembe courait-il le risque de stagner ?
Le président Katumbi ressentait le besoin de relancer la machine. Il s’était aperçu que cela devenait compliqué ces dernières années. Quand je suis arrivé, j’ai remis les choses à plat au niveau de la concurrence. Il y a des joueurs comme Diarra, Traoré, Adjei et quelques jeunes qui n’avaient pas un gros temps de jeu. Je leur ai fait comprendre qu’ils auraient leur chance, et j’ai dit à ceux qui avaient l’habitude d’être titulaires qu’ils devraient prouver tous les jours qu’ils méritent leur place. J’ai aussi réussi à convaincre le Zambien Sunzu de revenir, alors qu’il était parti faire des essais en Europe. Depuis mon arrivée, j’ai rarement aligné deux fois de suite la même équipe.
Trésor Mputu, le capitaine de Mazembe, est-il un cas difficile à gérer ?
Non. J’échange beaucoup avec lui. Il sait que je suis exigeant. Il a également compris que l’équipe pouvait gagner sans lui, et cela l’oblige à travailler encore plus.