Après avoir été écarté injustement à la Ligue des champions de la CAF la saison dernière, les Corbeaux de TP Mazembe reviennent avec les mêmes ambitions cette saison à la plus prestigieuse compétition du continent. Ce c’est qui ressort de l’entretien réalisé avec le manager général de TP Mazembe, Fréderic Kitengie Kinkumba dans son cabinet de travail six jours avant leur match aller de la Ligue des champions. Au cours de cette interview, il était également question des faits marquant l’actualité du team noir-blanc de la capitale du cuivre. A la suite des problèmes techniques sur votre site, nous diffusons en retard cet entretien.
Irisfootball.com: Le championnat national de la Division I poursuit son bonhomme de chemin. Le classement commence à se dessiner au fil de matches. Quel commentaire faites-vous de la nouvelle formule du championnat d’élite de la RDC dans sa phase expérimentale ?
Fréderic Kitengie Kinkumba: Nous avions dit dès le départ que l’idée était très bonne, mais que la faisabilité allait poser problème. L’idée est bonne parce qu’il y a des équipes comme TP Mazembe (notre club) avait effectué un aller et retour vers Mbandaka, et cela nous a pris deux heures de vol entre Lubumbashi et Mbandaka. Après le match, nous sommes rentrés à Lubumbashi. Mais ce qui n’est pas le cas avec toutes les équipes. AS Vutuka est venue de Kikwit, elle a passé trois ou quatre jours à Kinshasa avant de joindre le lieu de la compétition. Quelque part ça va coincer parce que toutes les équipes n’ont pas les mêmes moyens. Alors qu’est-ce que vous voulez, il faut passer par là et voir comment faire une montée en Divion d’honneur et ainsi de suite. L’idée est bonne, mais c’est la faisabilité qui va poser problème.
Ce championnat national répont-il aux normes professionnelles ?
Non, dites-moi quel est le terrain qui répond aux normes professionnelles qui se trouve dans la ville de Kikwit, Bandundu, Mbandaka, Kindu, Goma ou Bukavu. Non, il n’y a pas des normes professionnelles. C’est la première de chose. Deuxièmement, prenons le cas des infrastructures, c’est-à-dire les infrastructures hôtelières, les normes ne sont pas là. Enfin ce sont les moyens qui doivent suivre pour effectuer le déplacement par avion. Mais, je vois où est-ce que ces équipes vont trouver des ressources pour payer les billets d’avion et faire des réservations suffisamment à temps, étant donné que le transport aérien au Congo est un calvaire terrible pour ne pas rater le vol.
Avant l’entame de cette compétition, il y avait des préalables qui devaient être résolus notamment les frais de participation. Pourquoi Mazembe n’était pas solidaire envers d’autres clubs qui ont fait des revendications du fait que le montant exigé était exorbitant, mais votre club s’est acquitté avant tout le monde ?
Lorsque vous vous engagez à quelque chose, vous devez savoir pourquoi vous vous engagez. Vous voulez être dirigeant d’un club, c’est pourquoi vous vous apporter quelque chose à ce club et non pas que le club commence à vous sponsoriser. Il y a une compétition avec le droit de participation, cela se fait partout au monde. Il faut pour ce faire vous acquitter. Donc, il faut remplir les obligations exigées.
L’année dernière, Mazembe avait l’ambition de réaliser un triplé au niveau de la Ligue des champions de la CAF, malheureusement cette ambition a été arrêtée en cours de chemin étant donné que votre club a été disqualifié injustement suite au dossier de Janvier Bessala Bokungu. Est-ce que Mazembe garde toujours la même ambition pour cette saison ?
Il n’y a pas seulement Mazembe, toutes les équipes qui sont engagées dans cette étape de la compétition, espèrent gagner la compétition. Ça c’est vraiment un besoin naturel animé pour tout le monde. Alors Mazembe, c’est sure qu’elle ne s’engage pas pour ne pas gagner la compétition. Elle est là pour gagner la compétition. Donc, elle garde toujours la même ambition que les années précédentes.
Avez-vous une idée sur votre prochain adversaire ?
C’est le ¨Power Dynamos de la Zambie que nous connaissons très bien. Nous venons même de recruter un des joueurs de cette formation (Luka Lungu). Moi-même l’année passée, je crois bien que c’était vers le mois de juillet ou le mois d’aout, j’étais avec l’équipe de Mazembe en Zambie, où il y avait aussi l’équipe de Power Dynamos, et nous étions meme logé dans leur centre étant donné que c’est une équipe comme ‘‘ SNEL’’ de la Zambie. Voilà, ça c’est pour vous donner une idée de Power Dynamos.
Après le départ de Bédi Mbenza, Mabele Bawaka, Alain Kaluyituka Dioko, et Patou Kabangu. Le staff dirigeant de Mazembe a-t-il trouvé des remplaçants à la hauteur de ces derniers ?
Lorsqu’on avait suspendu Mputu par La FIFA, Mazembe n’avait pas encore gagné sa deuxième titre continental n’est-ce pas. Mais Mputu suspendu, les Corbeaux avaient gagné la deuxième coupe, et de la fort belle manière. Nous sommes partis à la coupe du monde à Abou Dhabi, nous sommes sortis vice-champion. Cela veut dire que dans Mazembe, il y a toujours des doublures à chaque poste. Et des doublures de très grandes valeurs. C’est une équipe quasiment composée des internationaux, les titulaires comme des remplaçants. Donc, à ce point précis, il n’a pas des soucis à se faire. Mazembe reste la même. Dernièrement, l’équipe de Zambie a gagné la CAN, organisée en Guinée Equatorial et au Gabon, là il faut savoir que six de onze joueurs qui ont évolué dans l’équipe de la Zambie, six de onze titulaires, sont des joueurs de Mazembe. D’ailleurs, le coup fatal a été porté par le joueur de Mazembe pour soulever le trophée.
Qu’est- ce qui motive le staff dirigeant de Mazembe à recourir chaque saison sportive aux Zambiens ?
Je suis tenté de vous de répondre pourquoi Mazembe ne peut pas recourir à l’expertise des joueurs Zambiens ? Je ne trouve pas d’inconvénients face à cela. On cherche de bons joueurs, des éléments partout, que ça soit au Congo, en Zambie. Cette saison, nous avons recruté des joueurs qui viennent de la Zambie, bien sûr comme Nathan Synkala, Francis Kansonde et Luka Lungu. Ce sont les trois joueurs que nous avons recruté cette année qui viennent de la Zambie. Nathan Synkala, vient de Green Buffaloes, Luka Lungu vient de Power Dynamos, et Francis Kansonde vient de l’Arabie Saoudite mais il est de nationalité Zambienne. Tandis que les autres joueurs étaient déjà dans Mazembe. On ne peut pas dire qu’on les a pris cette année. C’est une chose. On ne peut pas dire qu’on a pris des joueurs qu’en Zambie. C’est le cas de Thomas Soulimwengo qui vient de l’Académie de football en Suède. Nous avons Santos qui vient du Brésil, Patrick Ilongo Ngassanya et Yannick Tusilu Bazola qui viennent de Kinshasa. Donc, ça veut dire qu’on n’a pas seulement pris en Zambie. On a pris là où on peut trouver les meilleurs joueurs et qui répondent aux critères exigés par Mazembe et où on a négocié les marchés pour qu’ils viennent jouer chez nous.
Sur le plan administratif, le dossier des joueurs dont vous venez d’énumérez, est-il déjà réglé ?
Vous savez, Mazembe est un phare en plein nuit. Dès que Mazembe prend un joueur, tout le monde court pour obtenir les dividendes de ce joueur. Donc, dès que le joueur est dans Mazembe, cela signifie que tout a été fait, tout a été régularisé. Nous ne prenons pas des joueurs à crédit. Et nous ne prenons des joueurs qu’à titre définitif. Donc quand un joueur entre dans Mazembe, il devient joueur de Mazembe. Ce n’est pas qu’il viendra pour faire une saison ou deux saisons pour repartir. Mais nous prêtons des joueurs à d’autres équipes.
Le dossier Janvier Bessala se trouve présentement à quel niveau ?
Ce dossier se trouve au niveau des instances juridiques de la FIFA. Tant qu’il est en cours, je ne suis pas autorisé d’en parler. C’est peut être à la FIFA que vous devez vus tournez pour savoir où est-ce qu’ils sont avec ce dossier. Mais en ce qui nous concerne, nous disons que ce dossier est cours d’instance à la FIFA. Et les avocats que nous avons engagés travail d’arrache pied là-dessus. Pour l’instant Bessala s’entraine normalement comme tous les joueurs du club.