Le comportement des Tunisiens démontre qu’aussitôt après le match aller, dimanche 7 octobre à Lubumbashi, les dirigeants de l’Espérance de Tunis ne tarissaient pas d’éloges quant à la qualité de l’accueil qui leur avait été réservé au Katanga. Et de promettre un « accueil royal » en Tunisie pour la manche retour des demi-finales. Les médias et en particulier les sites internet consacrés à l’EST enchaînaient sur le même ton, dans un flot de compliments.
Hélas, une dizaine de jours plus tard, tout semble avoir été oublié. Suivez plutôt… Après avoir transité par Kisangani, le MD 83 du TP Mazembe avait atterri dans le temps à N’Djamena. Escale tchadienne après un plan de vol parfaitement respecté et des autorisations de survol reçues de chaque pays figurant sur le parcours. Il ne manquait plus que l’autorisation d’atterrir à l’aéroport de Tunis Carthage pour que l’aéronef reprenne son vol. Plusieurs heures après, l’autorisation n’était toujours pas décernée… L’avion de la délégation congolaise était donc bel et bien bloqué au Tchad. Informé minute par minute, le président du club Moïse KatumbI et son épouse Carine mobilisaient toutes les autorités concernées, la CAF en particulier, mais rien n’y faisait. Toujours pas d’autorisation… Le Handler tunisien travaillant sur le dossier confiait son incrédulité : « Depuis des années que je travaille ici, je n’ai jamais vu ça.
Tous les éléments nécessaires étaient réunis pour que l’autorisation soit accordée en moins d’une heure. Vraiment, c’est à n’y rien comprendre… » Devant l’impossibilité de décoller pour Tunis, un atterrissage à Tripoli était envisagé. Avec peut-être un retour au Congo si la situation perdurait. Car si la CAF consent d’efforts pour augmenter la notoriété de la Ligue des Champions, de tels sabotages ont un effet inverse. Et jettent le discrédit sur tout le football africain.