Quelques mois après avoir signé un contrat avec l’AS V Club, Médard Lusadisu Basilwa éclaire la lanterne sur les objectifs assignés pour cette saison sportive. Le coach principal de V Club s’est exprimé à travers une interview lui a accordée par la rédaction d’Irisfootball.com.
Qu’est-ce qui vous a motivé à signer un contrat d’objectif au sein de V Club étant donné que ce club fait signer aux entraîneurs un contrat d’objectif ?
J’ai signé un contrat pour travailler jusqu’à la fin de la saison, apporter mon expertise, améliorer la qualité du jeu de l’équipe. Ma motivation, ce que je suis rentré dans mon pays étant donné que je n’avais plus de contrat avec Manga Sport où j’ai mis beaucoup de temps je devais me ressourcer aussi.
Quel est l’objectif principal dont vous vous êtes assignés au sein de la formation des Dauphins noirs ?
D’abord, c’est pour gagner ma dignité, ma notoriété et faire un travail de titan pour que je puisse apporter ma contribution à relever le niveau technique du jeu de l’équipe, l’encadrement sur le plan disciplinaire, aider l’équipe à professionnaliser son organisation, la participation des joueurs dans le jeu.
Après avoir pris la direction technique de cette équipe, comment avez-vous techniquement trouvé le niveau des joueurs de V Club ?
Je pense que c’est une bonne équipe. Il y a de bons joueurs, il y a vraiment du talent dans le groupe, mais qui ont de l’expérience ainsi que et de plus de maturité dans le jeu. Et c’est ce que nous sommes en train de travailler. Ils ont bien relevé le niveau sur le plan physique et sur le plan de jeu. On sent aussi qu’il y a du rythme, il y augmentation de la vitesse, ce n’existait pas auparavant. On pose le jeu, on sent qu’il y a de l’envie de jouer, il y a de la mobilité puis l’efficacité, par ce qu’il semblerait que l’équipe avait l’habitude d’encaisser facilement des buts. Par le fait d’avoir gagné deux matches, les choses se passent plutôt bien.
Existe-t-il une franche collaboration entre vous et votre adjoint dont vous avez trouvé en fonction ?
Il règne une franche collaboration entre nous. Il, y a une ambiance conviviale. Il m’a beaucoup dans la mesure où il m’a beaucoup aidé. Il m’a donné beaucoup d’informations qu’il fallait. Des informations concernant les joueurs, l’organisation de l’équipe, concernant les dirigeants ainsi que l’ambiance dans les séances d’entrainement. Et je pense qu’on se repartie très bien les taches au sein de l’équipe où chacun apporte le sien. Moi je suis quelqu’un qui aime la méthode participative. Donc, tout le monde apporte du sein, le préparateur physique, entraineur de gardien de but, Shungu, le staff médical etc. Il y a une ambiance sereine.
Mutatis, mutandis comme disent les latinistes, envisagez-vous apporter quelques mutations au sein de l’équipe ?
Le temps de voir l’équipe, puis terminer la phase aller et bien entendu au vue groupe. C’est toujours nécessaire de renforcer le groupe puisque pour le moment, il y a des problèmes au niveau de l’attaque, il y a des cas des blessés. Ici, il faut voir s’il faut les récupérer ou s’il ne faut pas les récupérer. L’équipe est un peu inefficace devant le but. Il faut trouver des buteurs qui sont devenus très rares en Afrique parce que les meilleurs sont partis trop vite. Mais, il faut en trouver, il faut aider ceux qui sont là pour pouvoir acquérir la qualité des buteurs, puis résoudre le problème de milieu de terrain dans l’animation, des joueurs beaucoup plus serein et capable de prendre le match en leur compte. Au niveau de la défense centrale, le gardien de but aussi. Donc, il y a des postes qui ne nous inquiètent pas, mais il y a des postes qui nous demandent de beaucoup réfléchir de ce qui pourra pousser l’équipe selon les enjeux de la compétition. Est-ce que l’équipe va être championne, est-ce qu’elle va jouer la Ligue des champions ? Il faut effectuer le recrutement en fonction de l’importance de la compétition à laquelle l’équipe participera.
Vous avez une bonne maîtrise du championnat Gabonais. Quelle différence faites-vous entre ce championnat national et celui de la RDC ?
D’abord au niveau du Gabon, les joueurs n’ont pas assez des problèmes sur le plan social parce qu’ils sont payés. Quand bien même qu’il ya des difficultés quelques fois dans certaines équipes mais ils finissent par être payés. Donc, on résous ce problème mental qui est très capital. En RDC, il y a des joueurs qui font les dents de scie, car ils ont des problèmes sociaux à résoudre. Ils pensent toujours que quand un joueur vient, on l’associe sur le terrain, mais on ne sait pas dans quel environnement il vit, quels sont les problèmes extra sportifs, les problèmes techniques qui influent sur la prestation des joueurs. Ça, c’est un, et deuxièmement, ici en RDC, il y a le plus grand potentiel, c’est normal par rapport à la densité du pays. C’est logiquement qu’il y ait aussi des très bons joueurs ici au Congo. Sauf qu’au Gabon, il y a beaucoup d’étrangers qui viennent jouer dans le championnat Gabonais. Ces étrangers viennent compléter l’effectif des équipes. Ce qui fait finalement qu’il n’y a pas une très grande différence entre le football Gabonais et Congolais sur le plan technique. Si en RDC, on s’organise mieux, on crée l’environnement plus professionnel dans les équipes autour des joueurs, je pense qu’on pourra exceller par rapport au football Gabonais.
Le championnat national connait de plus en plus des arrêts sur son parcours, cela ne préjudicie pas t-il les équipes en général, votre équipe en particulier ?
D’abord, l’entraineur est l’homme seul. Celui qu’on boude dehors, sur qui on jette les quolibets quand ça ne marche pas. Raison pour laquelle, c’est nous entraineurs qui devons décrier cette situation parce qu’il ne faut gérer les joueurs mentalement d’abord. Car lorsqu’on ne vise pas un objectif dans la vie, on peut être déconcentré et ce n’est pas facile de retenir les joueurs qui sont d’abord dans un environnement, ils n’ont pas une réel connaissance de ce qu’il faut pour qu’un joueur soit tranquille pour qu’un joueur preste bien. Donc, ça c’est un problème. Et sur le plan physiologique aussi quand les compétitions se jouent en dent de scie, il faut travailler physiquement entre temps les joueurs pensent en ce moment là qu’on le fait souffrir alors que c’est pour maintenir son niveau de football, le niveau technique. Tout cela aussi mais, il faut qu’il y ait aussi de l’expertise des entraineurs, qui doivent protéger les joueurs puis maintenir le niveau déjà acquis. Et sur le plan du jeu, il y a manque d’enthousiasme parce qu’à un moment, c’est comme si on vient pour s’amuser. Les joueurs ne sont pas suffisamment sur l’objectif de la semaine, l’enjeu de la semaine. Puis ça démontre de l’inorganisation, et pour des gens qui sont sérieux baissent du courage parce qu’ils se disent mais lors à quoi bon. Donc, ça a un grand impact le fait qu’il n’y ait pas un calendrier régulier, des équipes qui n se présentent pas. Cela diminue un peu l’importance du championnat, la concentration, l’envie de jouer. Pour moi entant que technicien, j’ai du mal, il faut que je voie comment m’adapter, mais si non cette situation démotive les équipes.