Allianz Arena, c’est le stade de Munich en Allemagne qui est désigné pour abriter, samedi 19 mai, la finale de la Ligue des champions de l’UEFA. Cette confrontation en manche unique mettra aux prises le club Anglais de Chelsea aux Allemands de Bayern de Munich. Pour qui va sonner le glas au soir du 19 mai ? Un constat amer s’est fait remarquer dans les milieux des férus du sport- roi kinois.
A l’étape de la demi-finale de la plus prestigieuse compétition du vieux continent entre Barcelone et Chelsea, on se croyait à Londres. Pourtant, on était bel et bien à Kinshasa, capitale de la RDC. Dans tous les coins de cette mégapole, les supporters de circonstance jubilaient avec des rameaux pour célébrer l’élimination de Barcelone par Chelsea. Vingt-quatre heures après, c’était le tour des supporters circonstanciels de Barcelone de se moquer, en dernier lieu, de Real Madrid. Depuis un certain temps, les sportifs kinois suivent de près la prestation de ces deux clubs espagnols. Certains se permettent de parier des sommes consistantes, surtout lors du classico. Chose difficile à faire lorsque les clubs du pays s’empoignent. Selon les amateurs du sportifs, c’est le disfonctionnement au sein de ‘‘grands clubs’’ qui serait à la base du désintéressement du football kinois. Ces supporters ne savent plus se détendre par rapport au football kinois, en particulier et congolais en général à la suite de la piètre prestation des joueurs locaux. A en croire certains fans, nos équipes ne savent plus nous offrir un football de qualité, un bon spectacle capable de réjouir les amoureux du football et permettre de détendre nos esprits et les nerfs surchauffés par les événements rencontrés le long de la journée. Actuellement, le football kinois a perdu son ampleur d’il y a quinze ans. Pourtant, la rivalité et la compétitivité permettent d’aboutir à des résultats satisfaisants. Par ailleurs, lorsqu’il n y a pas de compétitivité, le résultat envisagé sera inférieur. Actuellement, en lieu et place de rivaliser sur leurs team préféré, les amoureux du football kinois, en général et en particulier, ceux des Dauphins noirs et des Immaculés, préfèrent parier par rapport à Barcelone, Réal de Madrid et sur d’autres clubs engagés en Ligue des champions de l’UEFA, voire même du championnat espagnol ‘‘Liga Espanola’’.
Le stade des Martyrs séché
Actuellement, ce sont les clubs espagnols, en occurrence FC Barcelone et Réal de Madrid qui sont les plus en vue et placés au plus haut sommet du football dans le vieux continent, voir sur l’échiquier planétaire de par leur sérieux et leur professionnalisme. Par sa qualité, le football présenté par les hommes de José Mourrinho et Pep Guardiola continue à séduire les férus du sport- roi de la capitale. Et c’est ce qui a d’ailleurs entrainé une rivalité très prononcée dans le chef des fanatiques de l’AS V. Club et DCMP. Présentement sur toutes les artères de la ville de Kinshasa, tout passionné du football kinois fait des commentaires sur le club catalan du Barcelone et le Réal de Madrid. Lors de chaque rencontre de la ligue des champions d’Europe, un engouement terrible règne dans la capitale dans la mesure où tout le monde se précipite pour rejoindre son salon pour suivre le match, donnant ainsi l’impression que c’est AS V. club et DCMP, deux clubs rivaux de la capitale qui s’affrontent. Pourtant, au cours des années antérieures, lorsque DCMP croisait le fer avec l’AS Club, les supporters de deux équipes se présentaient au stade en grand nombre. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui où l’on constate que le stade est à moitié vide lors de ces confrontations. Des nostalgiques du vieux bon temps évoquent avec délectation l’époque où le derby V. Club-DCMP présentait un engouement très remarquable de telle sorte que certains supporters en séjour à l’étranger, effectuaient revenaient au pays pour vivre des moments palpitants au stade des Martyrs.
La responsabilité de dirigeants
La belle époque qu’a connue le championnat provincial de Kinshasa dans une forte rivalité, rappelle aux sportifs congolais l’année 1994, une période caractérisée par l’émergence du football kinois avec le sacre du Daring club Motema Pembe en Coupe d’Afrique des vainqueurs avec le technicien Malien Mohamed Magasuba à la tête du staff technique. Du côté de l’AS.V. Club, on se souvient de la bonne prestation de cette formation après un stage réussi au Brésil avec Mboyo Ilumbe qui avait les commandes du team vert-noir. Depuis lors, c’est l’animosité qui prime au cours de différentes rencontres internationales. Les amoureux du football de la capitale mettent en cause la responsabilité des dirigeants de ‘‘grands clubs’’. L’implantation de jeu Parifoot a aussi influencé l’engouement des kinois sur le football européen. Les fans du sport- roi estiment que les dirigeants ne savent plus mettre en place une politique sportive ambitieuse capable de sortir leurs équipes du bourbier afin de revêtir de leurs plus belles robes d’antan. Dans le cadre de leurs prérogatives, ces dirigeants devaient militer pour l’investissement au sein de leurs équipes. Ils devaient également chercher à signer un partenariat efficace avec des entreprises nationales et étrangères pour le financement et la prise en charge des équipes. Alors que d’autres clubs du pays sont entrain de stagner, le TP Mazembe sort du lot. Moise Katumbi, président de ce club, amateur passionné du football, a réussi à transformer cette équipe du stade de l’amateurisme vers le professionnalisme. Le staff dirigeant de Mazembe a vite compris qu’avant de défier les clubs de haut niveau, il faut investir. Suite à la mauvaise organisation de nos clubs et des dirigeants, nos clubs ne savent plus aller le plus loin possible dans les différentes compétitions africaines auxquelles ils sont engagés. On note plutôt des éliminations précoces. Cette conséquence est tout de même vécue au sein de l’équipe nationale qui est absente de la CAN depuis pendant trois années de suite. Les dirigeants de la Fédération congolaise de football association ont du pain sur la planche pour redorer le blason terni de cette discipline sportive.