Très net dominateurs en première période (12 tirs à 0 à la mi-temps) et vainqueurs pour la première fois en Coupe du monde depuis 1982 (ndlr, 3-2 face au Chili), les hommes de Vahid Halilhodzic ont su maîtriser un adversaire limité en prenant rapidement les devants grâce notamment à tête autoritaire de Rafik Halliche sur corner (28e). A 3-0 à la pause, ils se sont un peu relâchés et ont été punis à la reprise par l’opportunisme de Son (50e), avant une nouvelle réduction de score de Koo (72e). Seulement auparavant, au terme d’un une-deux d’école avec Sofiane Feghouli (62e), Yacine Brahimi avait mis les Fennecs hors d’atteinte. Désormais deuxièmes du groupe H avant la dernière journée, ils ont leur destin en main. Les huitièmes de finale leur tendent les bras.
Le tournant du match : l’arrêt déterminant de M’Bolhi
Dix minutes exactement après le réveil des Asiatiques (60e), l’Algérie aurait pu se retrouver sérieusement sous la menace si son gardien Raïs M’Bolhi n’avait pas sorti l’arrêt décisif qu’il fallait au bon moment. Sur une frappe puissante et cadrée de Sung-yong Ki, le portier du CSKA Sofia s’est parfaitement détendu pour claquer le ballon, qui se dirigeait sous sa transversale, en corner. Il a alors préservé le score de 3-1, pour permettre aux siens de rester plus sereins. Sur l’action suivante, les Algériens ont repris le large. La chance des Coréens venait de passer.
L’homme du match : Islam Slimani
Remplaçant au coup d’envoi lors du premier match, Islam Slimani a donné raison à son sélectionneur de le choisir pour débuter. Car à l’inverse d’El Arabi Soudani, décevant contre les Diables Rouges, l’attaquant du Sporting Portugal a pesé de tout son poids sur cette rencontre. Rapide, puissant, intelligent et surtout précis dans le dernier geste, il a d’abord permis à son équipe de prendre l’avantage en inscrivant le premier but. Lancé plein axe par Carl Medjani, il a ouvert le score en bout de course, tout en touché (26e). Puis avant la pause (38e), c’est encore lui qui a offert la balle du 3-0 à Abdelmoumene Djabou, après un gros travail en plein coeur de la surface. Danger permanent pour la défense sud-coréenne, très difficile à bouger et dans tous les bons coups, en première période surtout (9e et 21e), Slimani a prouvé par sa performance que l’Algérie n’était pas seulement capable de défendre.