La Côte d’Ivoire, que l’on a souvent annoncée comme favorite lors des précédentes CAN, se retrouve une fois de plus en demi-finale. Elle croisera le fer avec la RDC sous les yeux du président congolais Joseph Kabila présent à l’entrainement la veille du match. Les Léopards n’avaient pas atteint ce stade de la compétition depuis 1998. Au contraire de la Côte d’Ivoire qui a perdu la finale en 2102 face à la Zambie sous l’ère Hervé Renard. Et c’est désormais lui qui a la destinée des Eléphants entre les mains.
Des Ivoiriens confiants mais humbles
La Côte d’Ivoire peut évidemment compter sur ses individualités. Elle possède, avec son capitaine Yaya Touré (quadruple meilleur joueur africain) et ses attaquants Gervinho, Bony et Gradel, des joueurs en forme et de tout premier plan, aptes à suppléer la légende Drogba, grand absent de cette CAN. Après des débuts poussifs (1-1 contre la Guinée et le Mali), elle a battu le Cameroun (1-0) en poule et surtout l’Algérie (3-1) en quarts. Les Eléphants ont à nouveau la cote.
Présente lors des trois dernières Coupes du monde, la Côte d’Ivoire attend un titre continental depuis sa seule victoire en 1992. Les Ivoiriens atteignent le dernier carré continental pour la quatrième fois en six éditions. « Ce sera très serré », prévient Hervé Renard. « Si on pense que simplement revêtir le maillot de la Côte d’Ivoire suffira à battre la RDC, on aura tout faux. Il faut qu’on soit humbles, on n’a pas une équipe pour promener tous nos adversaires », continue l’ancien coach du FC Sochaux.
Des Léopards en progression
Les Léopards se sont qualifiés de justesse pour la phase finale en terminant meilleur troisième des éliminatoires. En remontant un déficit de deux buts face au Congo (4-2), lors des quarts de finale, les hommes de Florent Ibenge peuvent à nouveau rêver. « L’appétit venant en mangeant, il ne faut rien avoir à regretter », raconte le sélectionneur congolais, qui pourra compter sur les fulgurances de Yannick Bolasie et la puissance de Dieumerci Mbokani : « Mbokani est un joueur très important, qui a marqué deux buts en quart et pèse énormément, il est puissant, fort dans le jeu aérien et capable de conserver le ballon », prévient Hervé Renard.
Sauf que Florent Ibenge se méfie d’Hervé Renard, « un homme intelligent », qui a changé sa défense. « On sait que l’adversaire sera d’autant plus difficile à manœuvrer qu’on l’a blessé : la génération de Yaya Touré n’avait jamais perdu à domicile, ils vont être très revanchards », ajoute-t-il en référence à la victoire 4-3 obtenue à Abidjan lors des matches de qualification.
Avec Wilfried Bony et Dieumerci Mbokani qui ont débloqué leur compteur avec chacun un doublé en quarts de finale, cette première demi-finale devrait tenir ses promesses.