A quelques 3 semaines du démarrage de la 30ème coupe d’Afrique des nations Guinée Equatoriale 2015, plusieurs analystes du football émettent leurs avis en rapport avec la prestation des Léopards de la RDC. C’est dans cette optique que votre rédaction a approché Joseph Mukeba, Directeur technique national (DTN) de la RDC et ancien entraineur de DCMP.
Dans ses impressions, ce technicien du football a indiqué que la RDC regorge des joueurs de talent capable de réussir une bonne coupe d’Afrique des nations en Guinée Equatoriale. D’une pierre deux coups, Mukeba a également expliqué le rôle assigné à une Direction technique nationale.
Vous avez suivi avec attention la campagne des Léopards lors des éliminatoires de la CAN 2015. Quelles peuvent vos impressions sur la prestation des fauves Congolais.
Il faut reconnaitre que nous avons une très jeune sélection nationale cette saison sans oublié Mulumbu et tous ses collègues de la génération Marbella. C’est une équipe qui nous donne l’idée d’espérer. Ces jeunes ont réalisé un parcours pas mal lors des éliminatoires et ont qualifié le pays à cette phase finale de la coupe d’Afrique des nations Guinée Équatoriale 2015. Nous avons une bonne équipe, une équipe vivante, une équipe qui a donné l’espoir à des milliers des peuples congolais et nous espérons de cette équipe de très bonnes choses dans les jours qui viennent.
Quelle chance accordez-vous à cette équipe pour franchir le deuxième tour ?
Au premier regard vous comprenez directement que chaque équipe dispose des potentialités pour franchir le deuxième tour dans ce groupe. Mais nous n’allons pas oublié que les équipes comme la Tunisie, la Zambie ou le Cap vert sont des équipes montantes. Mais on ne doit pas aussi oublier que l’équipe de la RDC, est aussi une équipe montante, une bonne équipe. Il est certes vrai que le nom du pays est vieux, mais l’équipe en soi, est une jeune équipe qui a laissé une bonne impression lors des éliminatoires. Malgré sa défaite contre le Cameroun en aller et retour, la RDC nous a montré de belles choses pour arriver à se retrouver parmi les 16 meilleures nations du continent. Donc, nous sommes dans un groupe équilibré. Nous pensons que la RDC peut se qualifier pour le deuxième tour malgré la présence des nations comme la Tunisie qui figurent dans son groupe.
Vous avez suivi le parcours de la RDC pendant la période des éliminatoires pendant les six rencontres livrées. Quels sont ses atouts et ses faiblesses.
C’est équipe une qui possède des joueurs très talentueux ayant la rapidité, la percussion, une stratégie capable de déstabiliser l’adversaire. Elle regorge des techniciens, des joueurs qui ont un mental solide. Cependant, elle est faible physiquement. Parce qu’on a connu de fin des matches difficile étant donné que tous ces joueurs ne travaillaient pas ensemble. Chacun vient de son coin, et pour avoir une équipe équilibrée, cela n’était pas facile. Néanmoins, elle dispose des atouts, quitte à nous de mettre sur pied une stratégie qui nous permettra de jouer sans montrer à l’adversaire qu’on n’est fatigué.
Que faut-il faire pour remédier ces faiblesses au moment où il ne nous reste que 2 ou 3 semaine pour le démarrage de la CAN ?
Ibenge a déjà mis en place un programme de préparation à Yaoundé au Cameroun où les joueurs vont être en quarantaine. Je crois qu’ils vont travailler dure pour corriger certaines failles constatés dans l’équipe. Il va maintenant récupérer tous les joueurs qui n’ont pas beaucoup joué au championnat. La deuxième consistera à soigner les blessés et remonter le niveau de ceux qui sont faibles afin de mettre en place une compétitive qui va défendre les couleurs nationales.
Est-il nécessaire que Florent Ibenge puisse recourir à l’expertise des anciens pour renforcer cette équipe ?
Sincèrement, je ne suis pas sélectionneur et je ne suis pas mieux placer pour le constater et répondre à cette question, car ça ne relève pas de mon ressort ni de mes compétences pour les juger. S’il trouve qu’il a besoin d’un ou de deux anciens pour récupérer dans le rang de ceux qui jouent présentement, cela ne dépend que de lui. Personnellement, j’émets aucun avis la dessus. Mais je pense que ceux qui sont là, son meilleures.
Selon vous, quel compartiment nécessite un renforcement ?
Je sais que nous avons eu des problèmes au niveau du milieu du terrain. Ce qui est bon à ce poste et que nous avons toujours eu toujours 3 ou 4 joueurs qui sont pour renforcer le milieu de terrain et ajouter un autre meneur de jeu.
Quel est le rôle assigné à une Direction technique nationale
Ce rôle consiste à coordonner une Direction technique nationale, cela veut dire mettre sur pied des mesures, des bases pour pouvoir assurer la relève du football. C’est aussi d’introduire le football dans des écoles sur les enfants dont l’âge varie entre 6 et 7 ans, créer des championnats nationaux des jeunes notamment le U-15, le U-17. Pour qu’il y ait des bons joueurs, il faut absolument qu’il y ait des bons entraîneurs. Il faut détecter les jeunes et faire un bon suivi sur le plan technique et médical sans oublié l’aspect scolaire. Car, il faut que ces enfants étudient pour que nous ayons des jeunes utiles et bien formés dans la société. Ce sont là des éléments prioritaires que doivent remplir une direction technique nationale.
Quelles sont les moyens qui peuvent accompagner une Direction technique nationale pour bien remplir sa tâche.
Il faut qu’il y ait d’abord des moyens humains cela veut dire il faut d’abord avoir une bonne sélection nationale qui dispose d’un Directeur technique national au niveau de la Fédération. Mais il faut dire qu’il n’existe plus de Directeur technique national à la fédération. Une direction technique est composée de plusieurs départements notamment département de formation, dont des entraîneurs. Il faut disposer des matériels adéquats surtout pour le football des jeunes, avoir des structures d’accueil pour les jeunes, chose que n’avons presque pas dans notre pays. Mais nous avons quand même le centre Kurara Mpova, qui est notre centre qui existe, où les entraineurs y passent une ou deux fois le mois avec les jeunes. Sur le plan médical, il faudrait qu’il y ait un suivi médical pour maintenir les jeunes en bonne santé. Sans oublié le plan scolaire parce qu’il y a des jeunes gens qui étudient.