Équipe Nationale (Dames) : que retenir de la trêve de juillet 2024 ?

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C’est fini, la trêve de juillet 2024. La République Démocratique du Congo a joué le Sénégal en double confrontation: les Léopards dames ont perdu tous les deux matchs. Le premier, vendredi 12 juillet par 1 but à 0 et le second mardi 16 juillet 2 buts à 0 au Stade Lat-Dior de Thiès. Que retenir de cette fenêtre qui cadre avec la préparation de la Coupe d’Afrique des Nations Féminine Maroc 2024 (du 05 au 26 juillet 2025) ?

 

• I. LA DÉSORGANISATION ORGANISÉE DES DÉCIDEURS !

La sélection nationale féminine joue sans un staff technique officiel, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas signé un contrat qui peut les protéger dans l’exercice de leur travail (frais des rencontres, primes…)

Le staff technique S.O.S dont le coach Papy Kimoto était à la tête n’est plus en place, puisque les autorités du football féminin n’ont pas voulu respecter les conditions posées par le technicien entre-autres un bon traitement des joueuses et du staff, l’équité en termes des frais des rencontres et primes,…

 

Au moins, le coach José Mundele avait pris sa place lors de cette trêve de juillet comme c’était aussi le cas lors de celle de juin où les congolaises ont perdu 2 buts à 1 et 3 buts à 2 contre le Maroc (Vice-champion de la CAN 2022). À cette occasion, le staff a connu l’accompagnement de Lamia Boumehdi comme coach assistante vidéo lors de ces deux rencontres face aux Lionnes de l’Atlas.

 

D’après les sources dignes de foi, Papy Kimoto, José Mundele et Lamia Boumehdi pourraient être respectivement nommés sélectionneur principal, sélectionneur adjoint et coach assistante des vidéos.

 

En outre, la Ligue Nationale du Football Féminin (LINAFF) qui est un entité au même pied que la Ligue Nationale du Football des Jeunes (LINAFJ) est en train de se comporter en fédération dans une fédération (Fédération Congolaise de Football Association), et cette manière de faire est un frein pour le football féminin qui doit dépendre de la Direction Technique Nationale (DTN).

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Cette pratique « d’une fédération dans une autre » offre un laisser-aller aux dirigeants de la LINAFF qui se permettent d’agir comme bon le semble et très souvent, ça vire en vrille et sous les yeux du Comité de Normalisation (CONOR) de la FECOFA qui ne rappelle point la LINAFF pour normaliser la situation.

 

• II. LE TEMPS A JOUE CONTRE LES CONGOLAISES 

Si au mois de juin, les Congolaises ont bénéficié de plus de temps permettant d’effectuer plus de séances d’entraînements nécessaire à une cohésion, ce n’était pas le cas au pays de Léopold Sedar Senghor. Arrivées fatiguées à la veille de la double-confrontation avec plus de 48 heures de voyage en route. Les dames n’étaient pas dans les conditions idéales pour mieux s’exprimer lors de la première rencontre perdue sur le fil à cause d’un auto-but aux arrêts de jeu (0-1).

 

Pour la seconde confrontation, les Léopards dames qui étaient venues en 3 blocs pour rejoindre Dakar, capitale du Sénégal. Elles sont venues de Kinshasa, de Lubumbashi et d’Europe n’ont effectué que 2 séances pour espérer battre les Lionnes de la Teranga (Quarts de finaliste de la CAN 2022).

Fort malheureusement, insuffisant pour un résultat probant même si l’envie y était mais le terrain a donné son verdict, 2 buts à 0 en faveur du Sénégal.

 

Malgré les efforts du coach José Mundele et les autres membres du staff, ils se sont butés à la réalité qui demande plus de temps pour une bonne récupération afin d’afficher une belle performance en étant à son meilleur niveau, une suite logique très importante pour les joueuses.

 

• III. LE SANG NEUF PLUS QUE NÉCESSAIRE !

Certes la République Démocratique du Congo est qualifiée pour la CAN Féminine Maroc 2024 (qui se tiendra du 05 au 26 juillet 2025) mais dans un futur très proche, il y aura de nouvelles échéances dont la Coupe d’Afrique des Nations 2026, la Coupe du Monde 2027 et Jeux Olympiques d’été Los Angeles 2028.

 

Pour atteindre ces trois objectifs, il est fortement nécessaire d’incorporer les meilleures jeunes joueuses évoluant au pays qui peuvent avoir un niveau remarquable afin qu’elles portent encore haut le pays de Sophie Kanza.

 

Alors pour y arriver, il faudra organiser des stages qui ne vont que regrouper les jeunes joueuses dites locales dont l’âge maximal sera 23 ans, qui fera qu’en 2028 qu’elles aient 27 ans au max alors que l’âge minimal doit-être de 16 ans révolus.

Le gouvernement congolais et la Fédération Congolaise de Football Association (FECOFA) peuvent se mettre d’accord sur cette démarche et inviter d’excellentes sparring-partner durant ces stages afin que ces jeunes s’expriment d’une manière excellente, et que certaines meilleures peuvent aussi faire partie du voyage chérifien de juillet 2025.

 

La qualité et le potentiel ne manquent pas en République Démocratique du Congo pour réaliser de très grands exploits, il faut aussi une organisation bien structurée, des projets bien assortis et un accompagnement conséquent.

 

 

Timothée-David Luemba

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