Après la deuxième défaite des Léopards à la CAN face aux Pharaons, Joshua Bellini notre analyste et consultant nous a accordé une nouvelle interview, lors de laquelle il a répondu aux questions sur l’évolution des poulains de Florent Ibenge, la FECOFA, ainsi que les Léopards U23.
Quelle est votre analyse après cette deuxième explication des Léopards face aux Pharaons?
Nous avons perdu ce match une fois de plus à cause d’une erreur de coaching. Nous avons perdu 45 minutes par la faute d’un entraîneur inconscient. Comment expliquer que nous jouons en 4-3-3 et qu’on se retrouve avec Bolingi et Maghoma sur les ailes? Le 4-3-3 exige que les ailliers soient rapides et dribbleurs, le but c’est d’élargir le terrain pour trouver des vides dans l’axe de la défense adverse. Quand vous regardez les appels de Bolingi et Maghoma, ils étaient tous dans l’axe. Confusion totale! Le fait de remettre Bope sur le terrain signifie que le coach n’a rien compris de ses erreurs.
Qu’est-ce qui a évolué dans leur manière de jouer?
La seule chose qui a évolué c’est quand on est passé en 4-4-2. Les meilleures qualités de Bolingi se sont manifestées, on avait Maghoma au milieu en tant que relayeur et sur les deux ailes on avait Meschak et Bolasie. L’équipe a commencé à jouer au football.
Beaucoup des congolais pensent qu’il est temps pour que la Fecofa puisse connaître un nouveau leadership, quelle est votre opinion?
Cette fédération est une honte et elle pue la corruption jusqu’á sa moelle épinière!
Pouvons-nous considérer les U-23 comme l’ossature sur laquelle nous devons rebâtir la sélection A?
Les U-23 ont certes fait un bon boulot mais c’est trop tôt pour les jeter tous dans le bain. Il y a 2 ou 3 joueurs qui pouvaient déjà intégrer les A,des garçons comme Edo Kayembe, Jason Muleka et meme le latéral droit Soso…ces trois garçons devaient faire partie de la sélection. Ensuite, il faut garder des gars comme.Tisserand, Moke, Masuaku, Bolingi, Mpoku, Djuma, etc… pour les autres il faudra qu’ils aient du temps de jeu avant de penser à l’équipe nationale.
Votre mot de la fin.
Le mot de la fin est simple : j’adresse un message à tous ceux qui associent foi et foot. Ecoutez les gars, la foi sans les oeuvres est vaine. Il faut d’abord travailler et associer la foi aux fruits de son travail. Le supporter congolais rêve encore et prête foi sans vouloir se remettre en cause. Si aujourd’hui nous nous retrouvons dans cette situation c’est parce qu’on a agi comme la cigale. Pendant que des pays comme le Madagascar, l’Ouganda, la Tanzanie, etc… se sont mis au travail, nous on a passé à chanter et à danser Ibenge coach. Fimbu etc… et pourtant en tant qu’analystes on n’a cessé de tirer sur la sonnette d’alarme pour dénoncer et surtout prévenir. L’homme prudent voit le mal de loin aujourd’hui j’espère qu’on peut tirer des leçons pour l’avenir.