Les sports congolais passent désormais sous les commandes du ministre Baudouin Banza Mukalay Nsungu qui hérite d’un portefeuille cumulant la jeunesse, la Culture et les Arts. C’est ce qui ressort de la mise en place du nouveau gouvernement du deuxième quinquennat du président de la République, Joseph Kabila.
Dans les milieux politiques, Banza Mukalayi est une figure d’affiche que l’on ne peut plus présenter pour avoir œuvré au sommet de l’Etat, dans le gouvernement et à l’Assemblée Nationale depuis l’époque de feu Marchal Mobutu. Réussira-t-il à marcher sur les traces de Maximilien Sampassa ou de Fréderic Kibassa lesquels ont laissé leurs empreintes dans le mouvement sportif congolais ? Question délicate dans ce domaine où d’innombrables innovations sont attendues dans plusieurs disciplines sportives conformément à la loi sur les sports qui entre en vigueur en RDC. Son expérience politique et son aptitude à gérer des portefeuilles ministériels sont des atouts majeurs pour permettre au mouvement sportif congolais de sortir du bourbier en retrouvant ses lettres de noblesse et un statut respectable sur l’échiquier continental. Plusieurs ministres se sont succédé à la tête de ce ministère, sans pour autant apporter un souffle nouveau au sport congolais, quoique les états généraux du sport aient été convoqués sans issue considérable.
Les opérateurs sportifs estiment que le chef de l’Etat a opéré un choix judicieux en confiant le ministère de la Jeunesse et des Sports à quelqu’un qui maîtrise d’abord la politique. D’où, l’optimisme de certains sportifs sur la prestation de Banza à ce poste. Sur sa table, l’autorité morale de l’UDECO trouvera les dossiers de la participation de la RDC aux prochains Jeux olympiques de Londres 2012 et la construction d’un palais des sports à Kinshasa. L’arrivée de Banza coïncide avec la promulgation de la loi sportive dont la mise en application intervient le mois prochain. De l’avis des observateurs, la rigueur du nouveau ministre mettra de l’ordre dans le secteur sportif. Du sport à la Culture, il n’y a qu’un pas à franchir. Banza Mukalay s’est vu confier également le ministère de la Culture et Arts, un secteur en perte de vitesse, mais qui doit redorer son blason terni par une visibilité constante dans le domaine des œuvres de l’esprit.